ASCENSEUR POUR LE PRINTEMPS

Les préliminaires/Arthur.H

Dans l’ascenseur silencieux. Après la bataille, avant la bataille. Ca fait longtemps qu’on se prépare, qu’on s’affûte, qu’on fantasme : on va pénétrer dans la chambre de rêve et on va faire l’amour avec le public ! Les toréadors et toréadoresses s’apprêtent à rentrer dans l’arène, éblouis par les lumières artificielles, dans la confusion sonore des applaudissements, prêts à dompter la vague imprévisible. Mais pour l’instant ascenseur. Mines plutôt graves car concentrées, vides, disponibles. Dans un coin un homme avec un appareil photo : Gianni Villa. Sympathique animal de proie aux aguets, son temps est limité, il doit saisir l’instant. Le groom au costume rouge vif et aux boutons d’or demande : quel étage ? Troisième sous sol, seizième étage, peut importe petit, emmène nous devant les portes du paradis, c’est tout ce qu’on demande ! Le groom acquiesce et s’exécute. Soudain Gianni, qui s’était fait oublier, dégaine, il saisit l’instant, capture une petite partie de l’âme de l’artiste, gestes simples, efficaces, rapides. La mémoire du moment est enregistrée dans l’éternité de la dimension photographique. The ceremony is about to begin. La beauté du rêve dans l’échange va commencer. Gianni en coulisse se glisse sur un coté de la scène. L’être un peu coincé de l’ascenseur s’est transformé en étoile chantante ou quelque chose comme ça.
Je suis monté maintes fois dans l’ascenseur magique qui mène devants les portes du paradis. Le festival de Bourges accompagne les artistes français et autres depuis toujours. J’ai grandis avec, je me suis planté avec, j’ai brillé avec. Un lieu de référence, de soutien, une plate forme de décollage essentiel. Longue et belle vie au Printemps de Bourges, à Gianni Villa et à tous les artistes silencieux de l’ascenseur, que toutes ces merveilles libres brillent encore de tous leurs feux !

Prix de vente 30,00€ (livraison en supplément).

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